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Alles is ijdelheid

théâtre
16—18.11.2006

Monologue inspiré des mémoires de l’écrivaine et muse Claire Goll

Le spectacle La chambre d’Isabella, qui connaît un franc succès, retrace la vie aventureuse et truculente d’Isabella Morandi, le personnage fictif qu’interprète Viviane De Muynck, entourée d’une troupe de jeunes acteurs, danseurs et musiciens.

Dans le nouveau spectacle de Needcompany, Alles is ijdelheid (Tout est vanité), Viviane De Muynck est seule en scène et incarne l’écrivaine allemande Claire Goll (Nuremberg 1890 - Paris 1977). Isabella Morandi et Claire Goll ont plus d’un point commun : toutes deux ont vécu de longues années à Paris et leurs récits recouvrent l’histoire tourmentée du XXe siècle. Néanmoins, elles sont à l’opposé l’une de l’autre : en comparaison de la joie de vivre et de l’absence de complexes d’Isabella, les propos de Claire peuvent paraître malveillants et destructeurs, tant envers ceux qu’elle a rencontrés au cours de sa longue existence, qu’envers elle-même.

Dans ses mémoires intitulées La Poursuite du vent (1976), et traduites en néerlandais sous le titre de Alles is ijdelheid, Claire Goll, l’épouse du poète franco-allemand Ivan Goll, brosse le climat légendaire des cercles artistiques et littéraires de la première moitié du XXe siècle, aux temps où elle était la muse, la maîtresse ou la confidente d’artistes aussi célèbres que Rainer Maria Rilke, James Joyce, André Breton, Salvador Dali, Marc Chagall… Elle décrit, avec la dureté de rigueur, les colonies d’artistes de l’époque, fuyant en permanence la menace de la guerre, errant de Berlin à Zurich, en passant par Paris et New-York.

Dans le monologue que Jan Lauwers et Viviane De Muynck ont distillé de ses mémoires, Claire Goll est une femme très âgée qui expose ses conceptions, notamment celle qu’un grand artiste ne se révèle pas toujours une belle personne et celle qui veut que nous réécrivons indéfiniment nos propres expériences passées. La frontière entre fiction et réalité historique, entre mensonge et réalité scénique s’avère ténue.

La presse sur La poursuite du vent :

La Libre Belgique: "D’abord l’impériale Viviane De Muynck [...] Forte, à la voix grave, assumant avec majesté son âge, jouant tout aussi bien dans toutes les langues, elle impose d’enblée sa présence quand elle apparaît, seule en scène, dans le Théâtre municipal d’Avignon. […] elle est formidable dans ce rôle. Et Jan Lauwers lui a concocté une mise en scène efficace."

Le Figaro: "[…] L’une des reines du festival, Viviane De Muynck de la Needcompany de Jan Lauwers […] Viviane, telle une fée, abolit le temps, la distance, redonne présence et vie à Claire Goll. […] Une scénographie harmonieuse et forte, projecteurs qui vont et viennent, praticables de bois clair, comme hérissé (le tout comme la mise en scène signés Jan Lauwers) et elle seule, qui a très bien adapté le texte, n’a pris apparemment du modèle que ses lunettes à monture rectangulaire. Elle lui ressemble de toutes ses fibres, elle la rassemble devant nous sa voix prenante, cette femme éparpillée au vent des souvenirs. C’est bouleversant. Drôle souvent et déchirant. Du très grand théâtre.

Le Monde: "A cette femme, Viviane De Muynck donne tout, l’amour en premier, en grande actrice qu’elle est. Le portrait qu’elle dessine de Claire Goll est sans doute partial. Mais il s’en dégage un désir de vie, quoi qu’il en coûte. C’est beaucoup."

De Morgen: "Onttakeld zijn ook de mannelijke kunstgeschiedenis en de illusie van een vrouw die er zich zolang ten dienste stelde. In en uit het voetlicht, ça c’est la vie. Een geconcentreerd vrouwenportret."

Le Vif/L'Express: "… deux acteurs bouleversantes. Viviane De Muynck, qui fait battre le cœur de La chambre d’Isabella depuis 2004, plonge aujourd’hui dans les Mémoires de Claire Goll… […] Viviane De Muynck sculpte en volte-face, de sa voix rauque, la parole de Claire Goll, sobre, forte, jubilatoire et désespérée, tout à la fois. Un monstre magnifique mis en scène par Jan Lauwers."

Le Soir: "… Il n’y a que la comédienne, formidable, campant cette femme forte, surprenante, sans pitié pour ceux  qu’elle n’aime pas, admirative de certains autres, laissant rarement filtrer l’émotion. Celle-ci est d’autant plus forte lorsqu’en toute fin de parcours, elle raconte les dernières heures de l’homme de sa vie."

texte Claire Goll, La poursuite du vent
adaptation Viviane De Muynck
mise en scène, scénographie et concept lumière Jan Lauwers
avec Viviane De Muynck
costume Lot Lemm
dramaturgie Sigrid Bousset
lumière Jan Maertens
conseiller son Dré Schneider
construction du décor Herman Sorgeloos
stage Eva Blaute
directeur de production Luc Galle
production Needcompany
coproduction Théâtre de la Ville (Paris), Festival d’Avignon, Théâtre Garonne (Toulouse)
en collaboration avec Kaaitheater (Bruxelles), deSingel (Anvers)
avec le soutien du Gouvernement flamand

LANGUAGE : Néerlandais