Des artistes que nous accueillons pour la première fois au Kaaitheater
L’artiste plasticien Fabrice Samyn installe ses sept Breath Pieces autour d’une salle d’attente. Les performeurs interprètent différentes actions qui intensifient la perception du temps et fixent l’attention sur le caractère fondamental et l’incontrôlable de la respiration. Chaque partie suit un protocole consultable qui détermine les interactions entre les performeurs et le public.
Imaginons qu’on puisse être autrui le temps d’un instant. Dans HUIS, on est invité dans un lieu inconnu. En raison de la situation inattendue dans laquelle on aboutit, on ne peut plus assister en spectateur depuis la ligne de touche : il n’y a nulle part où se cacher. Sans aucune pression, de manière totalement naturelle, quasi surréaliste, on devient un élément d’un nouveau « chez-soi ».
Pour la police, il s’agit d’un « extrémiste domestique », les services de santé le qualifient de « hautement dérangé » et de borderline, lui préfère le terme de « timbré ». Après avoir passé 14 ans comme hors-la-loi et patient interné, l’artiste et militant connu comme the vacuum cleaner partage un spectacle autobiographique raconté à travers ses dossiers psychiatriques et les rapports de police.
Comme fin de saison, le collectif de circonstance Lucinda Ra propose un atelier ouvert pendant trois jours. On peut y entrer et en sortir à sa convenance, se mêler aux conversations ou simplement écouter et regarder ; il y aura de la musique, des films (d’animation), de brefs spectacles et des œuvres plastiques.
Ophelia comes to Brooklyn est un texte de théâtre qu’Antje Katcher a écrit en 1982. Quinze ans auparavant, alors âgée de vingt ans, elle avait quitté sa petite ville allemande et émigré à New York. À sa mort, en 2014, elle a laissé un héritage pour sa cousine : Katja Dreyer. À présent, dans la mise en scène d’Ophelia comes to Brooklyn, trois comédiens tentent de déchiffrer l’histoire – la pièce de théâtre et la vie d’Antje Katcher.
Pour leur première création commune, danseuse Femke en percussionniste Lander Gyselinck (STUFF.) procèdent à un échange de leur métier. Lander danse (musicalement) et Femke chante (de manière dansante) jusqu’à ce que le tout devienne flou et se fonde. Wannes, frère aîné et dramaturge, surveille le tout du coin de l’œil. Une affaire de famille !
Rokia Traore est une icône de la musique Africaine. Elle raconte l’épopée du roi Soundiata Keita, le roi qui appuyait son pouvoir sur le respect et non pas sur la cupidité ou la violence, et l’unificateur du royaume du Mandingue au XIIIe siècle. Traore émaille son récit de chansons classiques des griots mandés. Ces poètes et chanteurs ont produit et perpétué une historiographie orale unique.
À aucun moment, autant de messages n’ont circulé dans le monde et avons-nous été aussi joignables qu’aujourd’hui. Mais parlons-nous encore vraiment les uns avec les autres ? Avec AntennA, Kevin Trappeniers crée une antenne émettrice, autour de nous naît un nouvel espace silencieux. Quelle teneur peut accueillir ce nouveau vide ?
Août 2016, une kermesse populaire quelque part à Kinshasa. Le jeune chorégraphe Pepe Elmas Naswa regarde plein d’admiration une danse de serpent exécutée par un groupe d’enfants de la rue et d’enfants de gangs. Ensuite, il les convainc d’apprendre la danse à un groupe de danseurs contemporains lors d’un atelier. Ce fut le point de départ de Dans la peau de l’autre.